Quelques précisions sur les entreprises en France :
Dans le décret n°2008-1354 du 18 décembre 2008, quatre catégories d’entreprises y sont définies :
– les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes et d’autre part, affiche un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
– parmi elles, les microentreprises (MIC) emploient moins de 10 personnes avec un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
– les entreprises de taille intermédiaire (ETI) représentent des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes et d’autre part, génèrent un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
– les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
Groupe : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.
Ces chiffres peuvent varier sensiblement selon les sources ; cette imprécision ne nuit cependant pas à l’objectif de donner une tendance représentative de notre environnement entrepreneurial.
Ainsi, notre tissu économique en 2016 est composé d’un peu moins de 4 millions d’entreprises en 2016 dont 3 800 000 de Micro-entreprises et 135 000 PME selon la définition ci-dessus.
Les ETI sont au nombre de 5600 et les Grandes Entreprises 260.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des activités financières et assurances. Ni de celles de l’agriculture, pourtant incluse complètement et sans retenue dans mes réflexions.
Premier constat[2] :
+ De 99 % de nos entreprises sont des MIC, des PME et des ETI…
Combien pèsent-elles en nombre de salariés ?
19 % pour les MIC, 29 % pour les PME et 25 % pour les ETI.
Soit un total de 74 % pour ces trois catégories et 26 % pour les Grandes Entreprises.
Et en chiffre d’affaires me direz-vous ?
14 % pour les MIC, 21 % pour les PME et 30 % pour les ETI.
Soit 65 % pour ces trois catégories et 35 % pour les G.E.
Chacun en tire ses propres conclusions qui, selon votre environnement, votre culture et votre contexte, créent de facto ces différences d’appréciation et in fine cette diversité si enrichissante pour nos organisations.
C’est plus précisément pour ces 99 % d’entreprises et ces 73 % d’hommes et de femmes qui produisent 65 % de la richesse en France que nous avons ‘envie d’Entreprises en Vie“. Ajoutons-y tous ceux qui piétinent d’impatience et de doutes pour nous rejoindre. À la lecture des ces chiffres, nous mesurons combien leur contribution à notre confort quotidien est conséquente !
Cette densité induit de facto qu’elles sont les premières impactées lors de tous mouvements, difficultés et contraintes de toutes sortes, qu’ils soient météorologiques ou humains.
Ces 99 % d’entreprises vivent pour la plupart exclusivement du travail fourni, produits ou services. À ce titre, ce sont les laborieuses de notre pays, et leurs salariés-es en sont les laborieux-ses qui triomphent souvent sans gloire, mais pas sans mérite !
Cela dit, tous les entrepreneurs de la MIC à l’ETI en passant par la PME ne sont pas des héros sans peur et sans reproche. Il est facile et courant de se faire embarquer, malgré soi, dans un cercle vicieux qui consomme des énergies folles et souvent dévastatrices. Nous connaissons tous ces errements pour les avoir vécus plus ou moins cruellement, et nous savons combien c’est douloureux pour-soi, ainsi que pour toutes les parties prenantes de l’entreprise et tous ceux qui gravitent autour.
Ces écueils que la vie dresse sur notre chemin nous emmènent quelques fois, même avec la meilleure volonté, dans ces travers que nous subissons plus ou moins consciemment. Imaginez un pilote d’avion qui, lors d’une traversée de l’Atlantique, dévierait, au fil de sa route, par négligence ou méconnaissance, de seulement un petit degré. Pensez-vous qu’il parviendra à sa destination ?
Il en est de même au sein de l’entreprise, ce sont ces petits écarts quotidiens qui font que les objectifs stratégiques, individuels et collectifs, nous échappent et nous portent à côté de notre vision originelle. Au prix de tergiversations intra personnelles et de compromis successifs, nous nous en accordons et acceptons bon gré, mal gré, ce nouveau cap. En corollaire, cette nouvelle orientation qui s’accompagne d’incompréhensions pour notre proche environnement et nos collaborateurs-trices a le pouvoir de dégrader considérablement la fluidité de nos relations. Comment leur expliquer l’inexplicable ?